Ville d’art et de culture Carbonne possède un patrimoine architectural d’importance. Témoins de l’histoire de la ville, les monuments, les maisons de caractère et les vestiges du passé jalonneront vos promenades en vous réservant de belles surprises au détour d’une place, d’une rue, d’un chemin… C’est aussi une ville d’eau et ses ponts en témoignent.
Fondée au XIIIe siècle au cœur de la première bastide, l’église Saint-Laurent connaîtra de nombreux réaménagements. L’incendie concomitant à celui de la bourgade par les hordes du Prince Noir (1355) a poussé les habitants à implanter la bastide plus haut, hors d’atteinte des envahisseurs. L’église a été reconstruite in situ sur les cendres de l’ancienne. Le clocher tour s’élève à 30 m de haut, 10 cloches composent le carillon.
A voir : le portail, le retable de Saint-Hubert en bois doré, le tabernacle, le chœur de style baroque, le retable en bois doré et la reproduction de la toile de Raphaël « La transfiguration du Christ » par Emile Blanchard...
Edifiée au XVIIe siècle, car durant les périodes troublées, les carbonnais ne pouvaient se rendre à l’église paroissiale Saint-Laurent. Nécessité se faisait sentir d’avoir une chapelle à l’intérieur des remparts. Elle possède une belle piéta en bois polychromé du XVe siècle. Elle se trouve au cœur de la bastide actuelle, rue Gambetta. Hormis les messes, aucun sacrement n’y est donné.
Elle a été construite au centre de la bastide en 1882. Sa charpente métallique qui remplace l’ancienne couverture en bois est inspirée des principes de Gustave Eiffel.
Carbonne eut un gouverneur sous le régime de Louis XIV, ce dernier était propriétaire au centre ville, dans le quartier du Bariot, de la maison dite du « Gouverneur ». C’est une des plus ancienne bâtisse de Carbonne, elle possède une tour appelée « tour du gouverneur ». C’est en fait un pigeonnier à coupole et lanterneau du XVIe siècle.
Œuvre sculptée en taille directe par André Abbal. Cette statue a été offerte par l’Etat à la ville de Carbonne en 1937. Elle symbolise la vie paysanne et plus particulièrement la viticulture qui fit la prospérité du pays carbonnais à cette époque.
Sur les trois colombiers que possède Carbonne, celui situé dans le jardin de la maison de retraite Jallier le « Colombier de Grilhon » est inscrit aux monuments historiques depuis le 31 décembre 2009 pour son intérêt architectural. Avec son dôme et son lanterneau, il reproduit le pigeonnier de la célèbre abbaye de Bonnefont dont quelques vestiges subsistent à Proupiary (Canton de Saint-Martory. Vestiges : château de Latoue 149 bd Déodat de Séverac-Toulouse- 05.61.42.74.88).
La gloriette de Bax, maisonnette élégante que les bourgeois carbonnais construisaient en bordure de leur propriété agricole, fait partie du patrimoine de la commune. Elle se situe dans le parc du Bois de Castres et a été restaurée en 2004 afin de lui redonner son aspect originel et qu’elle retrouve tout son charme.
Le Pont de pierre relie la vallée de la Garonne à celle de l’Arize. Les travaux de construction se sont échelonnés de 1763 à 1780. En 1907, le pont était franchi par le chemin de fer à vapeur, « le Sud-Ouest » qui reliait Carbonne au Mas-d’Azil en suivant la vallée de l’Arize jusqu’en 1936 pour les voyageurs et 1936 pour les voyageurs et 1938 pour les marchandises.
Ce pont fut construit en 1856 pour franchir la Garonne et aller vers Lacaugne et Lézat. C’était à l’origine un pont suspendu qui traversait la Garonne d’un seul jet et était appelé par les carbonnais le « pont de fil de fer ». Le tablier était en bois et il se balançait dangereusement. La commune l’ayant cédé à la société qui l’a construit, il fut un pont à péage jusqu’à ce que la ville le rachète en 1890. Il fut remplacé par un ouvrage en béton baptisé « pont du jumelage » en 1975.
Quant au Pont de l’Arize dit du Chevalier Noir (1671), il permet la traversée de l’Arize, au lieu-dit « Loude » par la route des coteaux un peu en amont du confluent Arize/Garonne. C’est le plus ancien pont de Carbonne.
Au milieu de la Garonne résistant aux courants, une pile de pont, à demi renversée. C’est le vestige d’un ancien pont reliant Gonac à Carbonne, érigé par les moines de Bonnefont vers 1264. Il a été emporté par une violente crue en 1456. Cette pile est faite de briques et de pierres cimentées par un mortier qui résiste au temps et à l’usure de l’eau. La nature des matériaux employés laisse cependant supposer une plus grande ancienneté.
Au XVIIe siècle cette maison était principalement destinée à loger les familles dans la détresse et à accueillir les pauvres et les mendiants. Puis après avoir été vendu, ce bâtiment a servi d’hôpital militaire avant d’être donné à la ville au XIXe siècle. Cette maison après avoir été l’Hospice Jallier (maison de retraite), pendant plus d’un siècle, abrite aujourd’hui le siège de la Communauté de communes du Volvestre.
Promenade architecturale par Laetitia Trautman, architecte à Carbonne